En juin dernier, au congrès du SNESUP, les délégués des sections favorables à la motion commune AGIR! et PSL ont participé activement aux travaux. Ils ont souligné la nécessité de s’interroger sur la baisse du nombre d’adhérents depuis dix ans, sur les causes de l’émergence hors-syndicat d’un « collectif » d’Enseignants de l’ESR, sur le fonctionnement trop vertical du National, où l’obsession du contrôle écrase l’initiative et affaiblit les dynamiques, et sur les moyens de le changer.

Ils se sont hélas heurtés à un mur, le plus souvent de silence : le débat a été esquivé, de leurs analyses et propositions, rien n’a filtré dans les rapports des commissions et leurs demandes d’en mettre certaines au vote ont été écartées de la synthèse. Quant à la réflexion sur la crise de la syndicalisation, elle s’est transformée dans le rapport final en autosatisfecit pour une « inflexion » de la baisse en 2022-2023… En fin de congrès, la motion de soutien au mouvement des PRAG-PRCE pour l’égalité des primes soumise par AGIR-PSL a été retirée du vote par le Bureau au prétexte d’un « manque de temps ». Les délégués AGIR! et PSL ont alors quitté la salle, écœurés par un verrouillage des débats hors d’âge (voir sur ce site)

En résumé, si vous voulez une direction syndicale ouverte et pluraliste, qui rétablisse la collégialité dans la prise de décision, redynamise les « secteurs » où devraient en théorie s’élaborer collectivement les analyses du syndicat, s’appuie sur les sections et les aide à se développer, respecte un fonctionnement démocratique digne de ce nom (par ex., limitation du nombre de mandats nationaux successifs, ouverture du mensuel aux adhérents qui souhaitent y contribuer et a minima élection de son comité de rédaction par un vote de la CAN après chaque congrès…), il faudra renforcer le vote AGIR!-PSL.