Déclaration du collectif trans-tendances AGIR ! concernant le projet de protocole primes

Déclaration du collectif trans-tendances AGIR ! concernant le projet de protocole primes

Le gouvernement souhaite faire passer la loi LPPR très rapidement avec l’aval de certaines organisations syndicales. Pour cela, il tente un piège et un chantage en proposant en amont la signature dès le 8 septembre d’un protocole (conditionné à la LPPR) de pseudo revalorisation de nos rémunérations pour l’essentiel par augmentation des primes statutaires et individuelles (ne participant pas au financement de la protection sociale : retraites, sécurité sociale) alors qu’il continue d’appauvrir les fonctionnaires en poursuivant le blocage de la valeur du point d’indice et en poursuivant la sous-rémunération scandaleuse des heures complémentaires et des vacations (41 euros pour 4,2 heures équivalant de travail pour une heure TD = le SMIC !). L’emploi non-statutaire serait par ailleurs amplifié considérablement (3/4 des nouveaux emplois d’ici 2030).

Pour le collectif AGIR !, la LPPR est inacceptable, tout autant que le chantage exercé par le gouvernement pour arracher la signature des organisations syndicales. Nous demandons donc que le SNESUP prenne une position claire pour l’abandon du projet de LPPR et le refus de ce chantage exercé par le gouvernement. La CAN du jeudi 10 septembre sera décisionnaire. Nous demandons que cette position soit portée dans la FSU (dont la déclaration du 2 septembre nous inquiète au plus haut point !) et également que la direction de notre syndicat porte des initiatives de lutte avec d’autres fédérations (CGT , FO , Solidaire, etc) en vue de dénoncer avec elles le protocole par lui-même, la LPPR, ainsi que le chantage gouvernemental. L’urgence dans l’enseignement supérieur et la recherche est d’abonder les budgets et de créer des emplois pour faire face à la crise sanitaire, accueillir les 50 000 bacheliers supplémentaires et inverser la logique actuelle d’appauvrissement de la quasi totalité des laboratoires lancés dans une course souvent stérile aux financements.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *