Le démantèlement de l’ESR s’accélère. Les gouvernements successifs multiplient les attaques contre le service public, nos statuts, bafouent nos principes démocratiques, entravent nos libertés académiques. Pourtant, dans leurs sections, les militants du SNESUP déploient une énergie considérable pour diffuser des analyses et des revendications, porter les mandats confiés et défendre les collègues ; ils organisent des rassemblements et participent aux manifestations intersyndicales. Comment expliquer l’écart entre cet engagement militant et la dégradation continue de nos conditions de travail ? Pour nous, militants d’AGIR et PSL, cela tient à un rapport de force insuffisant et à l’orientation actuelle de l’exécutif syndical. Nous portons un syndicalisme de lutte, fondé sur un véritable rapport de force (cf notre motion).

Nous rejetons le rapport d’activité. La limite de 2 000 signes pour y répondre, décrétée par notre direction, est une mascarade : elle étouffe le débat et bafoue le pluralisme. Depuis le dernier congrès d’orientation, le collectif unitaire AGIR & PSL a dû insister pour réaffirmer l’exigence d’abrogation de la LRU. Si elle réapparaît dans la plateforme du SNESUP, elle reste peu portée. De même, les constats de régression ne suffisent plus : casse de la formation des enseignants, conditions de travail, salaires…

Il est temps de rompre avec l’attentisme et de bâtir un rapport de force à la hauteur des enjeux. De plus, il est faux d’affirmer que le nombre de syndiqués est stable : il continue de baisser. Les collègues n’attendent pas un syndicat d’accompagnement de plus, mais un syndicat combatif, portant leurs revendications. Alors que le pouvoir belliciste veut doubler les crédits militaires au détriment du social et de l’ESR, le SNESUP, contrairement à son histoire, est resté absent des combats urgents pour la paix et le désarmement.
Nous appelons à voter contre le rapport d’activité et à reprendre en main l’avenir de notre syndicat.

Voir notre motion de congrès Agir!-PSL