Des analyses claires pour rassembler : un cap pour AGIR !

Des analyses claires pour rassembler : un cap pour AGIR !

C’est à l’aune des décisions prises et de l’orientation impulsée par la Direction sortante du SNESUP qu’il faut mener l’analyse du rapport d’activité. Si le collectif trans-tendances AGIR ! s’est créé il y a peu, c’est que la situation en la matière n’est pas brillante :

  • signature par la Direction exécutive du SNESUP du texte ministériel instaurant la sélection à l’entrée en master, en contradiction flagrante avec nos mandats constants de congrès et en contournant par deux fois notre instance délibérative nationale ;
  • valse-hésitation sur le suivi de carrière et les formes de résistance à mettre en œuvre ;
  • négociations « discrètes » (sic – à la demande du ministère), sur les grilles salariales des EC, sans information ni consultation des syndiqués, donc sans construction d’un rapport de force alors que ces grilles ne permettent toujours pas, par la poursuite de leur alignement (pour les MCF) sur celles des agrégés, la valorisation du doctorat.

Bref, ces positions récentes et ces méthodes interrogent sérieusement et ont choqué nombre d’adhérents ! Et ceci d’autant plus que notre syndicat est en perte d’adhérents et qu’il devrait être un outil de combat d’autant plus indispensable que les politiques économiques libérales menées depuis tant d’années ont des effets désastreux.

Notre collectif AGIR ! est né de ce constat et de la volonté de redonner la priorité aux syndiqués, aux sections locales, afin que de tels errements ne puissent se reproduire. Mais dans la situation actuelle de l’enseignement supérieur et la recherche (ESR), c’est vers l’avenir que nous nous tournons résolument. En conséquence, donner quitus ou non à la Direction nationale en validant ou non le rapport d’activité devient pratiquement secondaire. Chacun se positionnera donc en fonction du constat qu’il fait puisque tout n’est pas « blanc ou noir ».

Nous pointons toutefois, durant ces deux ans, de sérieuses défaillances dans l’impulsion nationale qui devait viser à coordonner l’action des sections syndicales dans les résistances aux regroupements forcés de type fusion ou ComUE, dans la mise en valeur du travail des élus syndicaux tant dans les instances locales des universités (CA, CAC, CT, CHSCT) que nationales (CNU, CNESER, CTU, CTMESR). Ces éléments qui relèvent du bon sens quant au rôle d’une organisation syndicale qui doit conjuguer son ancrage local et par là même, les rapports de force qu’il peut engager sur des enjeux nationaux, font lourdement défaut. Nous déplorons qu’aucune campagne nationale n’ait fédéré la 3e vague d’élections quasi synchronisées dans les conseils centraux des universités depuis la loi LRU, contrairement à 2008 et 2012. Ainsi a été rendu plus facile pour les tenants d’une régionalisation de l’enseignement supérieur, comme pour ceux d’un système hiérarchisé (universités de recherche/universités de proximité), de marquer des points. Le rôle et le poids du SNESUP dans la FSU n’ont pas été à la hauteur des enjeux en particulier sur les dimensions « insertion professionnelle ».

Notre collectif propose une ré-orientation syndicale avec un changement profond dans nos pratiques, dans notre fonctionnement et donc dans nos statuts :

  • redonner à nos sections un poids important en faisant participer directement des militants locaux élus dans nos instances dirigeantes ;
  • dépasser le fonctionnement actuel en courants de pensée, sclérosant, clanique et incitant au « suivisme » dans les votes ;
  • réduire à 2 le nombre de nos instances dirigeantes (un secrétariat exécutif et une CA délibérative) et surtout, limiter le cumul dans la durée des mandats nationaux.

Le REFUS de la Direction nationale, lors de la CA du 16 mars, de soumettre ces propositions statutaires au vote des adhérents lors du congrès  est INACCEPTABLE !

En effet, sous des prétextes dilatoires, la direction nationale appuyée par le courant de pensée AS a refusé l’inscription à l’ordre du jour du congrès des modifications statutaires ci-dessus, s’opposant donc à la consultation démocratique des syndiqués dans le cadre de la préparation du congrès. Seule, une brève réflexion du congrès, sans vote (!), a été consentie pour tenter de masquer cette censure !

Pour une ré-appropriation du syndicat par les syndiqués et pour en refaire l’outil de défense, indispensable à tous, contre les politiques néfastes d’où qu’elles viennent et pour un service public d’ESR, gratuit, laïc, de qualité et ouvert au plus grand nombre, c’est le vote pour la motion d’orientation AGIR ! qui comptera !

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