Compte-rendu AGIR! de la Commission nationale du Snesup des 13 et 20 janvier 2022

Compte-rendu AGIR! de la Commission nationale du Snesup des 13 et 20 janvier 2022

La réunion s’est tenue en visio. Elle était prévue initialement le 13 janvier. Mais, grâce notamment aux interventions des élus AGIR, le Snesup a décidé de rejoindre la mobilisation des collègues des premier et second degrés le 13 janvier contre l’incurie gouvernementale et pour des moyens à la hauteur des enjeux pour l’Éducation nationale. L’ESR étant confronté aux mêmes enjeux de défense des conditions de travail et du service public, il nous semblait nécessaire d’appeler à la mobilisation pour exprimer la colère de nos collègues de l’ESR et pour converger avec les collègues des premiers et second degrés.

Le 13 janvier, la commission nationale a discuté des libertés académiques, de la situation des établissements en cette rentrée et de la mobilisation du 27 janvier. Pour défendre les conditions de travail comme pour réussir la mobilisation du 27 sur les salaires, il nous semble que les sections ont un rôle essentiel à jouer. De nombreux camarades ont d’ailleurs évoqué les initiatives qu’ils prenaient dans leurs établissements. Dans le prolongement de ces interventions, un camarade de Créteil a évoqué le succès rencontré par la pétition lancée par la section de l’IUT de Créteil. Elle doit son succès à son argumentaire précis et au fait qu’elle répond bien à la colère et aux revendications des collègues dans leur ensemble. Signée par des titulaires comme des contractuels, des EC comme des enseignants de statuts premier et second degrés, elle permet de surmonter le piège des divisions, de mettre en œuvre les mandats adoptés au congrès de Rennes, de mobiliser les syndiqués, de discuter avec les collègues en vue du 27 janvier. L’évocation de cette pétition a provoqué une grande colère des hiérarques, au grand étonnement de nombreux camarades qui se réjouissent du succès de cette initiative. Ne nous laissons pas détourner de l’essentiel : construire la mobilisation pour le 27 janvier dans le prolongement du succès de la mobilisation du 13 et des initiatives du 20.

Le 20 janvier, la commission nationale a discuté des suites à donner au projet d’accord proposé par le Gouvernement sur la « protection sociale complémentaire » (PSC) issue d’une ordonnance en application de la loi du 6 août 2019 dite de « transformation de la fonction publique » (TFP). L’ordonnance prévoit notamment de rendre obligatoire la couverture en santé et en prévoyance par un organisme complémentaire (mutuelle, institution de prévoyance ou assurance) pour les agent·es acti·ves, en contrepartie d’une participation financière de leur employeur public. De nombreux arguments ont été évoqués pour dénoncer ce projet d’accord et les risques réels qui pèsent sur le devenir des principes de solidarité au fondement de la protection sociale dans notre pays. Par leurs interventions, les élu.es AGIR ont contribué à ces débats en dénonçant sur la forme le calendrier à marche forcée du Gouvernement, la marge très limitée de négociation, mais aussi sur le fond la privatisation de la protection sociale complémentaire et la remise en cause des principes de solidarité entre acti·ves et retraité·es. Surtout, les élu·es AGIR ont répondu à l’argument qu’il vaut mieux être en dedans qu’en dehors de ce type de négociations, en rappelant que depuis 2017, cette stratégie n’a abouti qu’à de très maigres avancées, que ce soit dans la TFP, la LPR, la réforme du baccalauréat. Le débat a été suivi par un vote particulièrement serré sur la question de savoir si le SNESUP était favorable à ce que la FSU signe le projet d’accord sur la PSC. La très faible majorité qui s’est dégagée en faveur du oui montre qu’il n’y a pas de consensus sur ce projet.

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