Pour un SNESUP unitaire et combatif ! Création d’AGIR !
Depuis 15 ans, les choix politiques gouvernementaux font des services publics, dont l’Enseignement Supérieur et la Recherche (ESR) une cible privilégiée de la casse de toutes les solidarités et du renforcement de la concurrence à toutes les échelles (IDEX, LABEX, appels à projet ANR, sous-dotations budgétaires et panne des recrutements de titulaires).
A deux reprises en 2016, sur des aspects importants (le « suivi de carrière », la « sélection en Master »), la direction nationale du SNESUP a accompagné des décisions du gouvernement et de la CPU ne respectant pas les orientations du syndicat actées lors de nos congrès.
Alors que l’essentiel des militants du syndicat font vivre les valeurs démocratiques et les solidarités contre les injustices au quotidien, interviennent pour la démocratisation dans l’accès et la réussite des étudiants, pour des statuts nationaux protecteurs, contre les logiques mandarinales hyper-sexuées…cette situation est un frein aux développements nécessaires de la réflexion et de l’action syndicale.
Nous sommes des militants locaux, parfois élus nationalement, et nous constatons comme beaucoup que le syndicat ne joue plus son rôle, que des cloisonnements ou dérives brouillent notre identité syndicale pourtant riche (pensons aux luttes de 2009 !)
Dès maintenant et lors du prochain congrès il faut au SNESUP des changements significatifs et durables fondés sur l’engagement clair du plus grand nombre de syndiqués et une revitalisation démocratique de notre syndicat. Au vu de nos actuels statuts, cela passera sans doute, à titre transitoire, par la création d’un courant de pensée aux orientations claires et fermes :
- L’action collective, pour la défense matérielle et morale des collègues sur la base de nos revendications essentielles (statuts, conditions de travail, droits sociaux, rémunérations, services, retraites, etc.)
- La promotion d’un service public d’ESR gratuit, laïc, de qualité, ouvert à tous.
L’affichage national du syndicat (très -trop- largement tourné vers la « communication ») n’est pas à la hauteur des crises (de la société, de l’enseignement supérieur et de la recherche, du syndicalisme). A discuter sans rapport de forces avec des conseillers des ministères ou de la CPU, le syndicat s’achemine de plus en plus vers une politique d’accompagnement (ex : le communiqué commun sur le master, auparavant sur la STRANES). Dans les faits ni l’exécutif dirigeant, ni les courants de pensée actuels du SNESUP ne contribuent à engager la dynamique unitaire qui, tant en interne qu’avec nos camarades du SNCS et du SNASUB, devrait nous permettre tous ensemble de gagner.
Rejoignez-nous !
Agir !
Collectif de syndicalistes universitaires unitaires du SNESUP