motion pour renforcer la lutte qui se développe parmi les enseignants de statut second degré affectés dans l’enseignement supérieur
Congrès du SNESUP 2023 :
motion pour renforcer la lutte qui se développe parmi les enseignants de statut second degré affectés dans l’enseignement supérieur
Les enseignants du second degré (et les professeurs des écoles) affectés dans l’enseignement supérieur participent pleinement au fonctionnement du service public. En cela, ils doivent être respectés par l’administration.
Dans le but de contrer la proposition dangereuse de création d’un corps spécifique des enseignants du supérieur prônée par « France Universités » (anciennement CPU), le SNESUP défendant tous les collègues, réaffirme la nécessité de maintenir les PRAG et PRCE dans leurs corps d’origine pour plusieurs raisons :
- Le SNESUP s’oppose fermement à cette proposition car elle engendrerait un localisme dangereux, notamment en matière de carrière. De plus, la taille d’un corps garantit sa stabilité et permet aux collègues d’être plus solidaires et mieux défendus.
- Le SNESUP est attaché aux avancées de carrière obtenues depuis 2017 pour tous les enseignants, avec les autres syndicats de la FSU, sur la base de revendications communes.
- En l’absence de possibilités de mutation interne au supérieur, le retour dans le secondaire est parfois le seul moyen pour les collègues de faire valoir leurs droits en matière de rapprochement familial.
Le SNESUP réuni en congrès les 12-13-14 juin 2023 réaffirme également avec force la nécessité d’un retour à l’égalité des primes statutaires avec celles des enseignants-chercheurs en plus du rattrapage, via le point d’indice, des pertes salariales subies par l’ensemble des enseignants et enseignants-chercheurs.
Il dénonce la politique de « revalorisation » des rémunérations par un recours aux primes individuelles inégalitaires qui ne participent pas au financement de la protection sociale et ne comptent quasiment pas pour la retraite.
Enfin, tout investissement des enseignants de statut second degré dans des tâches pédagogiques doit être rémunéré ou doit engendrer une réduction de service définie par un tableau d’équivalence des tâches.
Pour renforcer la lutte qui se développe, nous proposons comme modalité d’action, dès septembre, un mouvement spécifique de grève des prag-prce intitulé « l’université peut-elle fonctionner sans nous ? »