20 octobre 2021
Compte rendu AGIR! de la Journée des sections
20 octobre 2021
NB : Ce CR n’est pas un PV ; il met en valeur les points essentiels pour notre collectif qui a comme objectif fondamental de revitaliser le Snesup en le rendant à la fois plus démocratique et plus combatif, ce qui implique que les sections jouent un rôle essentiel.
Nous étions plusieurs camarades du collectif AGIR présents à cette journée – membres ou non de la commission nationale – mais nous y étions bien en tant que militants de nos sections. Nous avons été heureux de renouer avec les réunions au siège de notre syndicat. Une vingtaine de sections était représentée, ce qui a permis des échanges d’expériences intéressants.
En introduction, Anne Roger, secrétaire générale, a présenté quelques enjeux :
– L’augmentation des effectifs étudiants s’accompagne d’une aggravation du sous-encadrement, faute de recrutements. Il faut souligner la mobilisation des Staps ;
– La ministre évoque une rentrée 100 % présentiel. En fait, on assiste à la montée du distanciel : des présidences y trouvent une parade à la pénurie de locaux ; face aux conditions difficiles de travail, des enseignants recourent au distanciel ;
– Le Plan national de lutte contre les violences sexistes et sexuelles sera mis en œuvre dans les établissements sous la forme d’appels à projet. Si l’existence de ce plan est une avancée, nous déplorons la modalité d’appels à projet.
Les camarades évoquent les difficultés de la rentrée : manque de moyens, difficultés liées aux fusions, montée de la précarité… Ils évoquent aussi la difficulté à mobiliser les collègues et à faire vivre les sections. Il apparaît néanmoins que des réunions et des assemblées générales se sont tenues dans le contexte de la rentrée et de la mobilisation du 5 octobre, que les militants déploient des efforts importants pour faire vivre des sections, défendre des collègues, assurer une présence syndicale dans les instances… Que pouvons-nous en retenir pour la démarche du collectif »Agir ! » ? Ces différentes initiatives comme le regret de ne pouvoir faire plus soulignent que les camarades ont bien conscience du caractère essentiel de nos sections, enracinées dans les établissements et les composantes, au plus près des collègues, de la réalité de leurs conditions de travail et, donc, de la possibilité de les mobiliser. De nombreux syndiqués peuvent donc se retrouver dans la démarche de notre collectif trans-tendances visant à revitaliser notre syndicat en conférant un rôle essentiel aux sections.
Nous abordons ensuite la LPR, ses différents aspects (primes et non revalorisation du point d’indice, repyramidage qui ne permettra pas à tous les MCF HDR de devenir PU et sera contrôlé par les présidents, chaire junior qui accentue la précarité, contournement du CNU…). Les camarades soulignent combien, chez les collègues, le refus de la LPR reste très fort, mais ils sont aujourd’hui dans le flou au sujet de la mise en œuvre de ses différents aspects. Nous devons donc apporter de nouveau des éléments d’explication mettant en lumière la remise en cause du statut d’EC (contournement du CNU, précarité) et le renforcement de la puissance des présidents d’université : le diaporama élaboré par la direction nationale est un outil. A la commission nationale, les élus »AGIR ! » ont poussé au développement du combat contre la mise en œuvre de la LPR. Une autre piste d’action est de mobiliser les élus CNU dans chacun de nos établissements. Il apparaît de nouveau que, pour les camarades, les sections ont donc un rôle essentiel à jouer pour mener le combat contre la mise en œuvre de la LPR à l’échelle des établissements et des composantes.
Nous abordons ensuite la syndicalisation. Elle n’est plus au niveau de 2009, sommet atteint dans le contexte du grand mouvement de lutte. De plus, nous sommes peu présents parmi les jeunes doctorants touchés de plein fouet par la précarité. Le congrès de Rennes a appelé à relever ce défi de la syndicalisation des jeunes collègues, en particulier en situation de précarité. A la direction nationale, plusieurs camarades – notamment d’AGIR, mais pas seulement et c’est tant mieux – ont commencé à prendre cette question à bras le corps, en proposant notamment l’organisation d’ ‘‘assises contre la précarisation’’. Cette initiative a été portée à la connaissance des secrétaires de section en septembre et semble, selon les interventions de camarades, avoir rencontré un écho très positif. Nous avançons l’idée que les sections ont d’ailleurs un rôle essentiel à jouer dans cette initiative : pour assurer le succès des assises nationales, il paraît judicieux de les préparer par des réunions locales. Pour la lutte contre la précarisation, pour celle contre la LPR, comme pour d’autres combats, des camarades proposent d’organiser des assemblées de collègues et d’inviter des camarades du bureau national afin de contribuer au débat et d’apporter aux collègues des échos des initiatives prises à l’échelle nationale (par le syndicat, dans les instances) et dans les autres établissements.